Mots des coprésidents d’honneur
C’est avec un immense honneur que j’ai accepté la co-présidence des fêtes du 175e anniversaire de fondation de Sainte-Julienne, et ce, en tant que maire de cette municipalité. C’est officiellement en 1855 que Sainte-Julienne sera active au plan municipal. Au fil des années, plusieurs maires se sont succédé à ce poste. Le premier fut Joseph Édouard Beaupré, le fondateur de Sainte-Julienne, et son règne dura 25 années. La détermination et l’esprit visionnaire de mes prédécesseurs ont assurément contribué à l’essor économique de notre municipalité. D’hier à aujourd’hui, le portrait démographique a beaucoup évolué. Sainte-Julienne compte maintenant une population de près de 12 000 habitants et représente la 2e plus grande municipalité au sein de la MRC de Montcalm. Située entre plaines et montagnes, Sainte-Julienne est composée de plusieurs domaines résidentiels où y réside un nombre important de jeunes familles qui ont choisi de s’installer en terre juliennoise pour sa tranquillité, son cachet champêtre et sa belle nature.
La célébration du 175e anniversaire me fait réaliser à quel point Sainte-Julienne a évolué et changé au fil des années. Au cours de l’année 2023, plusieurs activités vous seront proposées afin de souligner cet anniversaire. Un comité organisateur composé d’élus, d’employés municipaux et de citoyens est heureux de vous présenter le programme des activités. D’ailleurs, je les remercie chaleureusement pour leur implication, leur dévouement et leur précieuse collaboration. Au cours de l’année, plusieurs activités seront greffées aux événements municipaux. J’invite la communauté à prendre part aux festivités et comme le présente si bien notre logo : « Ensemble, fêtons notre 175e anniversaire ».
Les doyens ou natifs de Sainte-Julienne seront nostalgiques en consultant le calendrier municipal 2024 qui sera composé de photos anciennes, tandis que les nouveaux arrivants pourront en apprendre davantage sur leur nouvelle terre d’accueil.
La fête du 175e anniversaire se veut rassembleuse, et ce, dans un esprit de convivialité. Nous souhaitons nous plonger dans nos souvenirs d’autrefois pour toujours se rappeler d’où l’on vient. La soirée « Si Sainte-Julienne m’était conté » répondra à ce besoin.
En terminant, en mon nom et celui du conseil municipal, nous tenons à remercier nos partenaires, les organismes et les citoyens de Sainte-Julienne qui feront de ces festivités du 175e un franc succès.
Jean-Pierre Charron, maire et coprésident d’honneur
Le fondateur de Sainte-Julienne
Joseph-Édouard Beaupré est originaire de L’Assomption. Il est énergique, pauvre et décidé à développer de l’avenir pour lui et ses camarades. L’État du pays est lamentable : chômage, crise politique, alcoolisme, défaite de la rébellion de 1837. Alors, il remonte la rivière St-Esprit, navigable à cette époque, et fonde une colonie entre Rawdon et St-Esprit basée sur l’exploitation des cascades d’eau. Il y aura huit moulins.
À l’époque, il n’y a pas encore d’église, les gens se réunissaient dans une maison située sur le Rang St-Joseph qui appartenait à un dénommé M. Morin. Le régime municipal n’existe pas encore, ni la monnaie. À Joliette, à la même époque, M. Joliette imprime sa propre monnaie! Joseph-Édouard obtiendra le titre de Seigneur pour administrer légalement le nouveau territoire. Comme il a besoin de main-d’œuvre, il recrute au port de Montréal de jeunes orphelins arrivés d’Irlande où sévit une famine qui emporte le quart de la population.
C’est en 1848 qu’il obtient le statut de paroisse, donné par l’Évêque de Montréal Ignace Bourget. Le conquérant anglais protestant avait accordé par le Traité de Paris (1763), aux « Canadiens » le droit de garder leur foi catholique et donc de s’organiser en communauté paroissiale. La première église sera construite en 1868.
Beaupré était un visionnaire et un homme à l’esprit moderne. Le cœur du village est en fait un nouveau développement domiciliaire au pied de l’église, avec une grande route droite, la rue Cartier, nommée ainsi en l’honneur de Sir Georges-Étienne Cartier, l’un des artisans du projet politique de la Confédération Canadienne. Les rues avoisinantes portent le nom de ses enfants (Oscar, Édouard, Albert).
Lui et son épouse Joséphine Delisle, morte jeune, sont inhumés sous le plancher de l’église. On ne peut y accéder à cause de l’incendie de 1915 et l’effondrement du bâtiment sur les sépultures. L’église actuelle date de 1917 et est classée par le ministère de la Culture.
André Chevalier, curé et coprésident d’honneur